Actualité de la campagne

3 02 2015

Une alternative à la castration des porcelets


Une étude danoise démontre que l’élevage de porcs mâles entiers non castrés selon les règles de l’agriculture biologique est désormais techniquement envisageable.

Fin 2014, des chercheurs de l’Université d’Aarhus[1](Danemark) ont présenté les résultats d’une étude menée depuis 2 ans, dans laquelle ils proposent un modèle viable et durable d’élevage de porcs mâles non castrés selon les règles de l’agriculture biologique. En enrichissant  le régime alimentaire des animaux en racine de chicorée, les chercheurs sont parvenus à obtenir des carcasses de verrats[2] ne présentant pas plus de risque d’odeur désagréable à la cuisson que des verrats élevés de manière conventionnelle[3].

Pour rappel, la castration des porcelets vise à réduire le risque d’apparition de l’odeur de verrat alors que celle-ci peut être prévenue par d’autres méthodes. Cela est d’autant plus révoltant, qu’au final, seulement 5% des porcelets mâles sont susceptibles de porter cette odeur à l’âge adulte (mais tous sont mutilés) !

Les règles de l’agriculture biologique s’appliquant en France permettent aux porcs de bénéficier de conditions d’élevage très favorables à leur bien-être[4] sans pour autant imposer de prise en compte de la douleur au moment de la castration des porcelets. Les représentants français de l’élevage biologique des porcs restent actuellement absents lors des débats sur les alternatives à la castration des porcelets mâles.

La PMAF espère que ces résultats permettront de lever un levier important de la question de la castration des porcelets quel que soit le mode d’élevage des porcs et de rassembler l’ensemble des acteurs de la filière autour de cette question.

Signer notre pétition contre la castration des porcelets



[1] NO-CAST [Økologisk svineproduktion - uden kastrationet] présentation du projet et premiers résultats :orgprints.org/19614/ et orgprints.org/24681/

[2] porcs mâles non castrés

[3] En bâtiment fermé sur sol de béton ajouré, un environnement pauvre, ne permettant pas l’expression des comportements naturels des porcs

[4] Entre autres : présence d’une litière de paille, accès à l’extérieur, surface par animal double ou triple des surfaces en élevage conventionnel